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    DOCUMENTS DIVERS 

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    RENÉ CAILLIÉ (ou CAILLÉ)

    Dans ses pensées (livret II, chapitre VII, page 25), Jean Baptiste fait référence

      à ce personnage qui l’a fort probablement inspiré et motivé…

     

     

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      René CAILLIÉ (ou CAILLÉ) est né le 19 novembre 1799 dans le département des Deux– Sèvres à Mauzé sur le Mignon. C’est un homme du peuple, son père est ouvrier boulanger. René sera marqué par la condamnation pour un petit vol de son père au bagne l’année de sa naissance. Il ne connaîtra jamais celui-ci qui meurt au bagne de Rochefort en 1808. Il perdra sa mère trois ans plus tard. Bercé par la lecture de Robinson Crusoé que lui a fait découvrir son maître d’école, René quitte à pied Mauzé pour La Rochelle et s’embarque en 1816 pour le Sénégal. Il a 17 ans. Pour l’anecdote son bateau « La LOIRE » voyageait de concert avec la frégate « La MÉDUSE », la corvette « L’ÉCHO» et le brick « L’ARGUS». La Méduse qui fera naufrage le 2 juillet 1816 au large de l’actuelle Mauritanie avec 395 soldats et marins, événement immortalisé par le tableau de Géricault « Le radeau de la Méduse ».

    René Caillié rêve de découvrir l’Afrique à une époque où seule la côte est connue mais il est seul et sans moyens financiers. Il tente néanmoins de se joindre à des expéditions qui se terminent en catastrophe. René travaille pour des maisons de commerce pour réunir un pécule, il va aux Antilles « Guadeloupe », revient à Mauzé mais aussi à Lorient et Bordeaux. Enfin sa troisième tentative sera la bonne. Parti de Boké sur le golfe de Guinée le 17 avril 1827 il atteindra Tombouctou le 20 avril 1828 après un séjour forcé de cinq mois à Timié ( Côte d’Ivoire) car gravement malade. De Tombouctou, il traversera tout le Sahara pour gagner Tanger et de là la France en 1830 après 16 ans d’absence.

    Il publiera un récit de son voyage « Voyage à Tombouctou et à Jenné dans l’intérieur de l’Afrique », avec le concours de M. Jomard, qui lui assurera une grande renommée. Ses reconnaissances sur Tombouctou ont été confirmées par le voyageur allemand Heinrich Barth en 1858 (tome 4 de son récit). Il aura la satisfaction de voir ses carnets de voyage édités et d’être honoré par la société de géographie de Paris dont il reçu un prix de 10 000 francs.

    René Caillié meurt en 1838 à 39 ans au domaine L’Abadaire qu’il avait acheté à La Griperie Saint Symphorien alors Saint Symphorien du Bois commune de Charente Maritime, vieilli prématurément par les nombreuses souffrances endurées lors de son périple. Contrairement à la plupart des explorateurs de ce siècle René Caillié part sans escorte et incognito. Il voyage en se faisant passer pour un musulman et pour tenir ce rôle il séjourne de longs mois dans une communauté musulmane du Sénégal avant son départ. Il y étudie avec une grande rigueur cette religion et ses rites. Si vous lisez sa relation de voyage, vous verrez que cet homme était un humaniste, respectueux de ses frères africains, dénonçant l’esclavage et la condition des femmes, faisant de nombreuses remarques sur l’excellente adaptation des techniques agricoles à leur milieu.

    Dans tout cela, il détonne des autres explorateurs, un homme humble, honnête,respectueux, mu par une volonté de fer pour atteindre l’objectif fixé : Tombouctou et la quête de soi.

     

     

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    LA GRANDE INONDATION (1856)

     

     

     Armoiries

                 « La Haute-Chaîne (du quai Royal) », inondation d’Angers (Maine-et-Loire), par Louis Moullin.

    8 juin 1856.  Lithographie. Arch. mun. Angers

     

    La fin mai-début juin 1856 est marquée en France par une crue d'une ampleur exceptionnelle et brutale des grands fleuves français. La crue de 1856 est encore aujourd'hui considérée comme une crue de référence.

     

    Des crues d'une ampleur exceptionnelle

     

    Dès le 29 mai 1856, les autorités locales s'alarment : « Une crue considérable de l'Allier nous menace. Les eaux se sont élevées à 3m23 au pont de l'Allier. La crue est en moyenne de 6 centimètres par heures » (Dépêche télégraphique de Moulins, 7 h) ; « La Loire monte. Elle atteint une hauteur de 2m49 » (Nevers, 10h). Les journaux emboîtent le pas : « La pluie qui tombe presque sans interruption depuis quarante-huit heures nous menace encore d'une nouvelle inondation. Déjà ce matin la Garonne était fort grosse, ses eaux bourbeuses et jaunâtres commençaient à charrier des branches d'arbrees racines, ds et des débris de toute sorte. A 9 heures et demi, le garonnomètre marquait 4m50 au dessus de l'étiage. » (L'Aigle de Toulouse, 29 mai 1856).

    Les jours qui suivent ne connaissent pas de répit, la Loire atteignant par exemple la hauteur de 3m98 le 31 mai au matin et 5m75 à 16h00 le même jour. Les dégâts matériels sont conséquents : églises, ponts et maisons écroulés, digues arrachées, routes et bétail emportés, voies ferrées arrachées, cimetières défoncés.

     

     

    Napoléon III visite les sinistrés


    Face à l'ampleur des dégâts occasionnés par les grandes crues dont la France est victime Napoléon III entreprend un voyage exceptionnel du 1er au 7 juin 1856. Il débute par le midi de la France. Le Moniteur universel du 2 juin 1856 rapporte ainsi que : « L'Empereur est parti aujourd'hui [c'est-à-dire le 1er] pour Lyon. Sa Majesté a voulu présider en personne aux secours à porter aux victimes des inondations du midi  de le France ». Napoléon III se rend tout d'abord à Lyon par Dijon, puis à Valence, Avignon et enfin Arles, visitant nombre de petites villes sinistrées. Ainsi l'Empereur désire se rendre à Tarascon « Les communications entre cette ville et Avignon sont complètement interrompues, par suite de la rupture des chemins de fer que les eaux du Rhône ont coupé sur plusieurs points. Sa Majesté a traversé dans un bateau, au milieu des champs inondés, un espace de cinq kilomètres qui le séparait de Tarascon. L'Empereur profondément ému, a parcouru dans son bateau les rues de cette ville entièrement envahie par les eaux, et a distribué des consolations et des secours aux habitants réfugiés dans les étages supérieurs de leurs maisons ». (Le Moniteur Universel du 4 juin 1856). C'est cette scène que Napoléon décida de faire immortaliser par le peintre William Bouguereau. De retour à Paris le 5 juin, Napoléon III repart dès le lendemain pour la Loire où les inondations persistent. Il se rend à Orléans, Blois, Angers et Tours.

     

    De nombreuses mesures sont prises


    Durant ce voyage, des mesures sont prises et de nombreux crédits alloués pour l'aide aux victimes et la reconstruction. « Paris, le 2 juin. Par décret de ce jour, l'Empereur a ordonné qu'une somme de 300 000 francs seraient affectée à titre de secours, aux victimes de l'inondation de Lyon » (Le Moniteur Universel du 2 juin 1856). Aucune ville et département sinistrés ne sont oubliés, Vienne reçoit ainsi 10 000 Fr., Tain et Tournon 7 000, Valence 5 000, Montélimar 4 000, La Palud 4 000. 20 000 Fr. sont remis au préfet de la Drôme pour les victimes du département et 25 000 Fr. pour l'Isère etc. De même, 27 millions de francs furent débloqués pour la réparation des ouvrages d'art, tels que des ponts, des églises, des fontaines endommagés par les eaux.

     
    Des aides personnelles et des souscriptions sont lancées en faveur des victimes. Ainsi, les fabricants et les ouvriers du Faubourg Saint-Antoine à Paris lancent une grande loterie  en faveur des inondés sous le patronage de l'Impératrice Eugénie et sous la direction du ministre de l'Intérieur. (Moniteur universel du 5 juillet 1856). L'Impératrice Eugénie lance de même une souscription d'aide dans les mairies du département de la Seine,  le Prince Jérôme souscrit ainsi pour la somme de 10 000 Fr., le Conseil municipal de Paris alloue quant à lui 100 000 Fr.

     

    Source : http://www.napoleon.org/fr

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